Les pays africains, part quelques-uns comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Benin, la mobilisation des gouvernements africains sur la restitution des œuvres d’art reste faible. En effet, dans plusieurs pays, les priorités sont autres que les objets d’art pour lesquels les équipements manquent. Selon certaines discrétions, la capacité matérielle des pays demandeurs cause problème. Le plus souvent, les pays en voie de développent ont du mal à conserver leur patrimoine. Face à ce constat, des dispositions devraient être prise pour que la restitution ne se traduise pas par une dégradation afin que ces œuvres puissent être conservées convenablement dans les pays qui les récupéreront.
C’est dans cette optique que le Gabon, conscient de ces difficultés, s’attèle actuellement à former des agents devant assurer la restauration et la conservation de ces objets après demande. Car, comme l’a affirmé le président béninois Patrice Talon, à ce sujet : « Le patrimoine culturel africain est un facteur de développent, un moyen de lutte contre la pauvreté. Ces œuvres ont une âme et n’attendent qu’à retourner dans leur milieu naturel, en vue de leur renaissance. » Pourtant, une autre difficulté se greffe à ce processus de restitution : celle de retracer l’itinéraire pour une meilleure attribution des œuvres aux pays d’origine. Il faut dire que certains de ces objets sont passés entre plusieurs mains à savoir des administrateurs, médecins, militaires ou leurs descendants avant d’atterrir dans les musées. D’autres ont été offertes à des religieux, acquises par les collectionneurs d’art africain au début du 20 e siècle, ou encore ramées lors d’expéditions scientifiques. Ce sont ici des obstacles qui entravent la restitution progressive de ces arts culturels, vu qu’il va falloir définir l’origine exacte d’une œuvre d’art. En attendant, et en l’absence des structures idoines pour accueillir lesdites œuvres, il serait peut être judicieux et souhaitable d’envisager avec les pays détenteurs, un protocole instituant le versement d’une redevance sur les entrées des musées européens aux pays africains.
Cette redevance servira par exemple à chaque pays africain de se doter d’un musée aux normes. Il peut également être institué des partenariats des offres de formations, stages pour les agents qui assurent la bonne tenue des Musées africains. La problématique de la restitution des œuvres d’art africains demeure une question d’identité et de patrimoine culturel. Toutefois, plusieurs questions ne trouvent pas de réponses et laissent sceptiques bon nombre d’observations sur la pérennisation de la conservation