Car pour peu qu’on regarde cette affaire avec lucidité et objectivité, l’on se rend bien compte qu’elle est symptomatique, à plus d’un titre, de nombreux dysfonctionnements entourant la vente des terrains au Gabon.
Depuis un certain temps, la puissance de l’argent semble avoir pris le pas sur le bon sens, la probité, l’honnêteté de nombreux agents publics. Tant et si bien que les « gens de peu », à tort ou à raison, ont le sentiment que la sécurité juridique en matière foncière dans notre pays n’est plus qu’une simple vue de l’esprit. De fait, avancent-ils, pour peu que l’on soit puissant ou pauvre, l’on n’est plus logé à la même enseigne. Dès lors, le gouvernement, doit-il laisser ce sentiment grandissant de défiance qu’éprouvent de nombreux citoyens vis-à-vis de la Conservation foncière, du fonctionnement de la justice et de l’Agence nationale de l’urbanisme et des travaux topographiques (ANUTTC) s’installer indéfiniment dans notre pays ?
A quand des états généraux sur le foncier au Gabon ? Comment comprendre qu’à l’ère des nouvelles technologies de l’information et de la communication, la délivrance d’un titre foncier relève encore, chez nous, de la croix et de la bannière ? Jusqu’à quand va-t-on continuer à ternir l’image de la justice dans notre pays ? Bref, tout ceci pour signifier que la question foncière mériterait d’être élevée au rang de priorité par les pouvoir publics, en tenant compte des enjeux du moment et des exigences de transparence, d’efficacité », de justice . Au gouvernement de prendre ses responsabilités !